Elle est très légèrement vêtue d’une robe à voyelles, d’un collier de perles balbutiantes qu’empale une fricassée de transparences épilée de toute ponctuation. Nue comme un verre à soie elle est enceinte d’un commentaire préfacé. Elle est à l’heure, tout comme l’assistance. On dirait que seuls les fantômes soient à même de se servir au distributeur du retardement. Tandis qu’elle ne s’exprime qu’avec l’envers des mots, elle les regarde avant de les éponger et leur fait croire un instant qu’ils sont les figurants d’une spirale rhétorique pavée de chiasmes.

Elle propose d’énerver l’auditeur, un peu, beaucoup, rationnellement, car elle n’a pas tout son sens, ni celui d’une altérité conquérante, à part bien sûr le seul utile à l’enfer du dedans. Tout est d’une radicalité intentionnelle, la place du mobilier parlant, les aménagements floraux, jusqu’aux axes de la signalétique. L’écriture se pratique en pleine circulation trompée.

Toujours est-il, que défaite par ses intrusions dans la météorologie lexicale, elle exhibe sa perruque pleine de crevasses syntaxées sous une galerie des glaces. Elle a tendance à traîner en longitude mais continue de flatter les infirmités indispensables aux rejets des voyeurs en leur faisant scintiller le rictus d’une rumeur alarmiste parfaitement justifiée. Elle va de paire avec les manifestes de l’oreille interne où se joue un opéra.

Les avortements par aspirations étant toujours pratiqués elle opte pour le mauvais goût littéraire, passage obligé quand on veut ne pas en être. Sans hésitations elle migre du martelé au bégaiement, de l’effet copulé aux interjections blasphématoires et des hors-d’œuvres aux vices d’élocution. Elle en retranche les impuretés par un lissage aux peroxydes plaqués ex-æquo avec ses vociférations.

Vomir à n’en plus pouvoir ne lui a pas traversé l’esprit.